vendredi 25 mars 2016

On regrettera plus tard d'Agnès Ledig


Date de sortie : 2 Mars 2016
Pages : 313
Maison d'édition : http://www.albin-michel.fr/
Genre : Roman contemporain





L'irruption d’Éric et d'Anna-Nina un soir d'orage dans la vie de Valentine, institutrice dans un hameau du massif Vosgien, est un véritable coup de tonnerre. À la fillette brûlante de fièvre, au père brisé par la vie, Valentine va offrir plus qu'un simple toit. Avec tendresse et franchise, elle va bousculer les certitudes de ce père solitaire et modifier leur trajectoire toute tracée.
Un roman émouvant et généreux où le désir se montre plus fort que la peur, que les blessures du passé et les regrets. Avec sa foi chevillée au corps, sa vitalité et son goût du partage, Valentine est l’une des héroïnes les plus attachantes d’Agnès Ledig, illustrant à nouveau la sincérité et la finesse de cet auteur. Un roman qui renoue avec ses thèmes chers : aux blessures de la vie vient répondre la force apaisante de l'amour et de l'amitié. 


L'histoire se passe en France et est narrée par Valentine, Eric et en parallèle une narration qui se passe en 1944

Aïïïïe je suis frustré car ce livre était un quasi coup de coeur jusqu'à la fin. Il y a comme un goût d'inachevé, j'aurais/on aurait tellement voulu prolonger ce moment et voir leur évolution ensemble mais on a pas ce privilège, DOMMAGE, aaaahhh j'en voulais pluuuuuus.
J'ai adoré cette histoire très touchante, pleine d'espoir et des phrases tellement bien écrites.

Comment réagirions nous si nous vivions la douleur d'Eric ? Je dis ça car c'est tout l'enjeu de cette histoire et c'est un des personnages qui m'a le plus touché avec Gustave, Suzanne ( deux personnages dont leur histoire est incroyable ).
Même en refermant le livre, je me pose encore cette question, d'où peut-être ce goût d'inachevé à la fin, à nous d'imaginer la suite pour lui...

Les mots de l'auteur nous plonge au coeur du problème, on ressent parfaitement sa détresse comme son carnet où Eric continue d'écrire à sa femme, et son fort attachement à sa fille de sept ans, une fille extrêmement intelligente, qui depuis sa naissance, traverse la France en roulotte, leur lieu de vie.
Jusqu'à ce soir d'orage où il demandera de l'aide à Valentine, institutrice, alors que sa fille est très malade. Une petite fille dont Valentine va très vite s'attacher et réciproquement, tout comme Gustave. Et la séparation risque d'être très douloureuse.

Un soir d'orage qui va remettre en question sa façon d'avoir élever sa fille en ayant omis d'envisager ses envies à elle, la redécouverte d'un autre corps que celui de sa femme tout en n'oubliant pas celle-ci, les questions qui en découleront et les choix dont il va devoir batailler pour envisager un autre avenir pour sa fille et pourquoi pas pour lui, mais tout cela ne pourra se faire qu'en reprenant la route, son plan de départ.
Et un travail sur le mal qui ronge Valentine sur son sentiment d'étouffement quand elle reste trop près d'un homme.


EXTRAITS

Et j'irais dans le soir pleurer toute ma colère, ma rage, mon désespoir, et le goût de l'amer,
La déception immense et la confiance en peine.
J'irai seule dans le soir pour qu'au petit matin, je m'éveille nouvelle, lavée de mon chagrin.
Le corps débarrassé des morsures et des coups, le regard certes humide mais ouvert aux possibles,
D'un monde où tout le monde n'est pas vil, fourbe et flou.
Pour qu'au petit matin je regarde ceux qui, de leurs bras bienveillants, de leur regard aimant,
M'entourent calmement et me couvrent vraiment.
Ces frères, ces amours, ces amis attachants.
Et d'attaches, je ne veux que des liens et des cordes, solides à toute épreuve, y compris à mes failles,
Pour quand je chuterai, car j'aurai d'autres chutes,
Qu'on m'assure, qu'on me garde de m'écraser au sol.
De sol, je veux celui sur lequel prendre appui,
Me grandir, m'élever, confiante et aguerrie.


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